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Communauté rurale et affective de Bischheim
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Communauté rurale et affective de Bischheim
9 décembre 2005

une histoire d'Afrique - 1 -

Une histoire d’Afrique

Samedi 11 avril 1981 – Ghardaïa

Je commence mon carnet seulement aujourd’hui car c’est maintenant que les choses intéressantes commencent. Après un très long trajet en bateau (26h), nous sommes arrivés hier vers 13h à Béjaïa. Ensuite, une fois passées les paperasseries de douane (très longues et chiantes), nous sommes partis vers Ghardaïa qui se trouve à 750 km au sud. Le paysage du nord de l’Algérie est très vert, avec cactus et forêts, et très montagneux. Dans la nuit nous sommes arrivés dans des régions beaucoup plus sablonneuses avec des routes droites et déjà un semblant de désert aux alentours. Il a fait jour à 5h ce matin et la température est déjà à 9h de 35°.

Samedi 11 avril (suite)

Nous venons de passer El Golea à 270 km de Ghardaïa. La route que nous avons effectuée était assez belle mais très dure à cause de la chaleur et du vent (chaud) chargé de sable. Nous avons fait notre premier contact avec le désert, immense, impressionnant, du plat, du sable, des dunes et quelques hauts plateaux à perte de vue. Beaucoup d’ânes et de mulets dans le désert, des nomades qui quémandent de l’eau sur les bords de la route et aussi nos premiers dromadaires en liberté en plein désert. On est bien crevés, et il reste environ 3500 km jusqu’à Cotonou, dont 2000 km de désert, quelle joie. (Bordel qu’il est difficile d’écrire en voiture).

Dimanche 12. 6h1/4

Cette nuit j’ai fait un rêve terrible. C’est assez flou, il me reste surtout des images. La plage de nuit avec des amis à une île sur laquelle se trouve Salt Lake City et la mer qui monte d’un seul coup emportant les affaires mais moi et un copain les récupérons in extremis. Ensuite une maison, pas mal de gens autour de la table, des couples, mais surtout des gens qui semblent s’occuper d’inadaptés. Nathalie est là, elle est comme d’habitude  reléguée dans un coin seule, je vais la voir, lui parle, elle me comprend et me répond, difficilement mais elle me répond. Ensuite j’annonce à tout le monde que je dois partir assez longtemps, je ne sais pas où, mais il ne faut pas « m’abîmer » Nathalie. Plus tard j’arrive dans un hall de gare le sol était très glissant, je fais des glissades, je perds un sabot, le récupère et ne trouve pas Nathalie dans les voyageurs qui descendent du train. Ensuite un mec se pointe et me dit qu’il sait ou se trouve Nathalie. Nathalie vend de l’essence et est exploitée par une dizaine de malfrats. J’écarte Nathalie, je verse de l’essence sur les mecs je balance une allumette et tout le monde crame. Ensuite Nathalie et moi regardons la scène, il y a même un chien loup qui achève de se consumer et je dis « c’est un symbole ». Et on se lève.

Lundi 13, 6h du soir

Nous sommes en plein désert et nous marchons à la boussole et au soleil àplein sud. Les bagnoles tiennent mais la piste est très difficile, pas mal d’ensablement. On a passé la dernière nuit à Tamanrasset dans un hôtel mais quasiment pas d’eau dans les chambres. Beaucoup de contacts très sympas avec quelques algériens et surtout avec d’autres français qui descendent aussi. Des dizaines de Land Rover pour les touristes et des dizaines de Peugeot pour les revendeurs. On se refile des tuyaux. Menu ce soir, riz et nouilles. On fait la route avec une troisième 504 qui appartient à un couple, et ils ont un réchaud ! quel luxe. Hier, rencontre intéressante en plein désert avec des routiers qui font l’aller – retour Tam à Oran toutes les semaines, faut le faire ! Ils nous ont invités à manger dans un « café » en tôle tenu par une espèce de vieil ermite. Voilà on passe à table.

Jeudi 16,  10h  du matin

In Guezzam

Vendredi 17, 2h de l’après midi

In Guezzam !

Toujours à In Guezzam

Quelle chaleur, on crève, c’est le délire, le désert.

Hier matin on a cassé nos 2 bagnoles. Je me suis ensablé juste en sortant du poste de douane et l’autre avec le nuage de poussière ne m’a pas vu et m’a emplafonné. La break est morte et la berline a l’arrière défoncé mais roule encore. Cette nuit on a démonté toute la break jusqu’au dernier boulon et le mec avec qui on était partis de Paris est parti avec un groupe de bayonnais qui avaient un camion et ils ont chargé une partie des pièces.. Quant à Christophe et moi on reste avec un autre groupe de français qui descendent aussi en Afrique noire. Autrement l’ambiance est super bonne on rencontre des allemands, des anglais et beaucoup de français. C’est le délire total. Le camion avec lequel on est, il faut le pousser pour partir, il y a plein de pannes. Christophe et moi n’avons pas la caution de 3000 F nécessaire pour chaque français rentrant au Niger. Ça craint, on risque de se faire refouler et de remonter en stop les 450 km de piste de désert jusqu’à Tamanrasset. Ça craint, enfin on va essayer de magouiller au passage. Autrement on bouffe pas très bien, rien à becter dans le désert, même dans les bleds. Ici ça va encore on trouve des tomates  et il y a aussi de l’eau, à certaines heures de la journée, bien sûr. Autrement il fait très chaud, mais ici il y a une palmeraie et c’est vraiment valable l’ombre.file0004 - à suivre ...

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Commentaires
C
Une piste du côté de JMJ ?<br /> à écouter ... :<br /> http://www.lets-jam.com/index.php?2005/12/09/270-nathalie-mon-amour-des-jmj
D
... avait des cheveux sous la casquette !
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